Interview Grégory Da Rosa

Le scribe de Lysimaque

Nicolas Winter
Juste un mot
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15 min readSep 6, 2018

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Critique de Sénéchal de Grégory Da Rosa
Critique de Sénéchal Tome 2 de Grégory Da Rosa

Grégory Da Rosa, bonjour, vous êtes l’auteur de Sénéchal, premier roman paru chez Mnémos. Pour commencer, et comme pour tout nouvel auteur dans le milieu de l’imaginaire, pourriez-vous vous présenter ?

Je peux, oui.
En tout cas, je crois pouvoir. Car c’est un exercice ardu. Je ne sais jamais par où commencer la présentation, ni même résumer ce que je suis — sauf en proclamant des banalités. Mais je vais tenter !
Je vis actuellement dans l’Hérault, près de Montpellier. Je n’y suis pas né, n’y étant arrivé que tardivement (il y a 6 ans)pour y suivre un master d’hydrogéologie. Des études rapidement abandonnées par faute de réel intérêt. Depuis quatre ans, j’écume donc les petits boulots (caissier en supérette, assistant d’éducation en collège). C’est d’ailleurs pendant une période de chômage entre deux emplois que j’ai achevé l’écriture du premier tome de Sénéchal. C’était un défi un peu naïf que je m’étais lancé, histoire de donner un sens à cette période d’inactivité forcée, de me donner aussi le sentiment que je « vivais » de ma passion.
Voilà, les banalités passées, je peux donc dire ce qui, à mon sens, me qualifie le mieux en tant qu’« auteur ». Car, pendant plus de dix ans, j’étais rôliste sur des forums d’écriture RPG. J’avais aussi créé mon propre forum (inactif depuis). Mais c’est véritablement grâce à ces sites que j’ai travaillé ma plume, ma conception des personnages, leur interaction avec le contexte, la crédibilité d’un univers, sa densité aussi, la gestion d’une intrigue. C’est en échangeant et en jouant avec d’autres joueurs que je me suis forgé. Des joueurs qui, pour certains, m’ont mis de belles claques à la lecture de leurs textes. Encore aujourd’hui, j’ai toujours un attachement très fort avec cette communauté (en attestent mes apparitions fugaces sur la Chatbox du forum Miradelphia). Je suis donc aussi et surtout un « rôliste textuel ».

Comment en êtes-vous venu aux littératures de genre et, plus particulièrement, la fantasy ? Qu’est-ce qui vous séduit dans ce genre en particulier par rapport à d’autres comme la science-fiction ?

Mes lectures d’ados m’ont résolument plongé dans l’imaginaire. J’ai commencé avec Harry Potter comme beaucoup d’autres de ma génération (Il faut dire que j’avais le même âge que Harry quand les tomes étaient publiés chaque année. Je grandissais en même temps que lui. L’identification était donc extrêmement forte !) J’ai basculé ensuite sur les Royaumes du Nord de Philip Pullman, souhaitant m’évader plus encore, poursuivre ces voyages extraordinaires. Puis j’ai plongé dans La Prophétie des Mots de J.V Jones, les fantômes d’Ombria de Patricia A. McKillip. À chaque lecture, et mon âge avançant, j’étais demandeur de lectures de plus en plus complexes et adultes. Sont tout logiquement venues les découvertes du Royaume d’Épine et D’os de Greg Keyes, puis le Trône de Fer de George R.R. Martin et ce, bien avant son adaptation en série TV. C’est aussi et surtout ce dernier roman qui m’a propulsé dans le Moyen-Âge et la lecture de romans historiques. J’ai alors délaissé pendant quelques temps la fantasy, pour y revenir de plus belle. Notamment en écrivant Sénéchal, mélange de mes deux lectures fétiches.
En lisant ce petit parcours de lecteur, vous réalisez peut-être que mes choix de romans tendaient irrémédiablement vers la complexité, la densité, la noirceur, tout en demeurant purement addictifs. Et c’est ça, en fin de compte, qui me séduit. Les littératures de l’imaginaire proposent des mondes qui, bien souvent, demandent deux lectures. La première est divertissante. La deuxième est vectrice de réflexions. J’aime m’évader dans des univers inconnus, aux atours exotiques, mais j’aime aussi qu’un parallèle avec le monde réel soit toujours présent. La Dark Fantasy en particulier y parvient assez bien. L’horreur des mondes créés est à la mesure du nôtre.

Comment s’est fait le premier contact avec Mnémos ? La publication du roman a-t-elle demandé beaucoup d’ajustements par rapport à votre manuscrit ?

Le premier contact avec Mnémos a été des plus « classiques » dirais-je ! J’ai envoyé mon manuscrit par mail et la réponse ne s’est pas faite attendre, à mon grand étonnement. Le « Oui ! » tant rêvé est arrivé au bout de quelques jours. Pour tout dire, j’ai cru à une sorte de farce au début. Je ne voulais surtout pas m’enflammer. Puis une conversation Skype avec Nathalie et Frédéric Weil m’a fait prendre conscience de l’ampleur de ce que j’étais en train de faire. Eh oui, la naïveté, quand elle nous tient ! Il a d’ailleurs fallu attendre la réception du fameux contrat pour que je percute. Je ne cessais de me répéter : « C’est une blague. Ils vont m’envoyer un mail demain pour me dire que, finalement, ils reviennent sur leur décision… »

Puis le travail éditorial est arrivé. Pour ce qui est des ajustements par rapport au manuscrit, il y en a eu peu. Un seul, en fait. Il s’agissait d’un passage de quelques lignes que mon éditeur trouvait trop obscur et alambiqué, et je l’ai donc remodelé. Puis il y a eu les inévitables coquilles à corriger et j’ai aussi vérifié mes sources pour ce qui étaient des termes désuets qui jalonnent le récit. N’ayant pas de bagages littéraires ni n’étant historien de formation, les heures passées pour les recherches ne se dénombrent pas. Du moins, je ne m’y risquerai pas ! Et je tiens à présenter mes plus plates excuses à tous ceux qui, spécialistes ou passionnés du Moyen-Âge, grinceraient des dents en découvrant (qui sait ?) quelques erreurs. La faute m’en incomberait complètement.

Votre style d’écriture et votre langage “médievalisant” font de sénéchal une lecture peu banale pour le lecteur habitué à des styles plus conventionnels. Pourquoi ce choix ? Quelles ont été vos influences dans l’adoption de ce style ?

Mes influences, elles sont simples : le Moyen-Âge. Comment ? Par le biais de romans historiques, magazines, essais, visites de musées, châteaux, abbayes, villages médiévaux. C’est, somme toute, assez classique. J’ai la chance de vivre en France, un pays qui regorge de sites historiques, et je les visite, je les admire, je les respecte ! Ça me plaît, ça m’a toujours plu et je gage que ça me plaira toujours. Je dirai même plus : ça me fait rêver. Je ne connais pas, en ce qui me concerne, meilleur moyen de trouver l’inspiration qu’en traînaillant entre les ruines d’un château. Couplez à cela la lecture des romans de Maurice Druon (Les Rois Maudits), d’Umberto Eco (Le Nom de la Rose), de Pierre Naudin (Le Cycle d’Ogier d’Argouges), ou de Hugues de Queyssac (Le Chevalier Noir et la Dame Blanche), mélangez le tout dans ma foutue caboche et vous obtenez Sénéchal. J’ai aussi un certain amour pour les mots et, de fait, pour leur origine. J’espère partager un peu de cet attachement par le biais des fameuses notes de bas de page qui jalonnent le roman et qui me permettent aussi de faire un clin d’œil aux merveilleuses œuvres citées plus haut.

Alors, oui, pourquoi ce choix ? Pourquoi mêler tout ça à la fantasy ? Eh bien, parce que j’ai toujours trouvé dommage que la medieval-fantasy se borne parfois trop, selon moi, à un cadre pseudo-médiéval. Et c’est bien le « pseudo » qui me dérange dans cette expression, en tout cas pour que je puisse écrire. À la lecture de mes anciens écrits, je tombais assez facilement dans des décors en carton-pâte, dans des situations convenues, créant des personnages dont la psychologie, les us et coutumes, le langage ressemblaient davantage à celle de nos contemporains qu’à celle des gens d’époque. C’est donc dans ce souci d’évolution, de contraintes imposées, de densité voulue que je suis allé vers la cohérence et le réalisme historique. C’est, je crois, en se mettant des contraintes qu’on cherche ses limites, qu’on les taquine, qu’on les repousse. Pour ce premier roman, j’ai misé sur le Moyen-Âge occidental, mais je n’exclue pas de voguer vers d’autres inspirations plus tard, si on me le permet. Il y a deux ans, par exemple, je suis allé visité Grenade et Séville, et je dois dire que ces lieux, bon sang ! m’ont inspiré des tas de petites choses…

L’aspect “historique” se ressent dans votre roman qui se passe dans un univers pourtant entièrement fantastique. Vous teniez absolument à cette crédibilité ? Qu’est-ce qui vous plaît dans le roman historique par rapport au roman fantasy ?

Je tenais absolument à cette crédibilité, à cette impression de densité pour avoir un contrepoids puissant à l’imaginaire que je propose. La magie, dans l’univers de Sénéchal, est rare mais très puissante. La genèse du monde en témoigne (d’ailleurs à ce propos, j’en profite pour glisser que je mets en scène cette genèse dans la nouvelle FIN que j’ai rédigée pour l’anthologie Destinations des Imaginales). Face à cette magie extrêmement puissante, il fallait, à mon sens, une accroche réaliste pour le lecteur, une contrepartie d’égale intensité.

La deuxième raison était que je voulais donner au lecteur l’impression qu’il était en train de lire un roman historique, ou du moins quelque chose qui s’en approche. Car Sénéchal, c’est de l’Histoire. L’Histoire de l’univers créé, l’Histoire des royaumes de Varme et de la Plaine Céleste. Le récit principal que j’aimerais écrire (dans un futur plus ou moins lointain) se place trois à quatre cents ans après celui de Sénéchal. Il était donc question pour moi de contextualiser cette plume médiévalisante, de faire du journal de Philippe Gardeval un ouvrage historique de mon univers, comme Le Prince de Nicolas Machiavel, par exemple, en est un pour nous aujourd’hui — toute proportion gardée, évidemment.
Quant à ce qui me plaît dans le roman historique par rapport au roman fantasy, c’est une question difficile. Je dirai que les deux me plaisent et les deux se ressemblent, à bien des égards. Le roman historique, même s’il est ancré dans le réel, invoque l’imaginaire, la civilisation perdue, les croyances primaires, des lieux impossibles, loin de toute science et technologie « aseptisée ». Je dirai donc, en tant que lecteur, que je trouve mon compte autant dans l’un que dans l’autre. Le roman historique, en bonus, me permet d’en apprendre un peu plus sur ce qu’il s’est passé.

Votre action se passe en un lieu unique, Lysimaque, et sur une très courte période de temps. Pourquoi ce choix et pourquoi avoir adopté la forme d’un journal intime pour raconter cette histoire ?

C’est un défi purement personnel. Tout jeune et naïf que je suis, j’ai tenté plusieurs fois d’écrire un roman à la manière anglo-saxonne : multiples points de vue, monde gigantesque, carte à l’appui et pléthore d’empires et royaumes. Quand on écrit seul dans son coin, en pur amateur, on se heurte vite à l’immensité de la chose et, surtout, à sa complexité. Il a donc été très vite question pour moi de me tester d’abord sur une intrigue précise, un décor aux contours définis, si possible étroits. Mine de rien, c’est déjà un beau défi ! D’où également cette idée de journal, qui me permet de me consacrer à un seul et unique personnage principal. Quand je m’en sentirai les épaules, alors peut-être me risquerai-je à des décors plus vastes et des personnages plus nombreux. Je fonctionne pour le moment avec mon vieux Philippe Gardeval, et je fais mes armes en sa compagnie. Comme dirait l’autre : « Chaque chose en son temps. »

L’un des autres aspects majeurs de Sénéchal, c’est son rapport à la religion, une religion qui semble être une forme déformée et fantasmée de notre christianisme. Qu’est-ce que cela apporte à votre univers ? Pourquoi privilégier des créatures “célestes” à des créatures fantasy plus classiques ?

Je crois, en fait, que je suis entré dans le vaste monde de la fantasy parce que j’ai justement grandi au contact du christianisme, et plus précisément à celui du catholicisme. Toute ma scolarité s’est faite dans des écoles catholiques, et j’ai très tôt ressenti autant d’attraction que de répulsion envers la religion. Cette dernière a soulevé en moi beaucoup de questions. Des questions trop souvent sans réponse, me laissant avec un vide important mêlé à une soif de réflexion, de compréhension. Inconsciemment, je crois que c’est la fantasy qui a comblé ce vide, à sa façon, de par ses mythes, de par ses mystères, de par ses mondes créés, de par ses personnages hors-normes qui ne sont, en définitive, pas véritablement différents de ces célèbres hommes marchant sur l’eau ou ouvrant une mer en deux. Je crois pouvoir dire que je suis un athée qui aurait aimé croire, mais qui ne pourra jamais s’y résoudre. J’ai délaissé la croyance, j’ai gardé le rêve. En fin de compte, ma croyance déchue, ce n’est autre que la fantasy aujourd’hui, un imaginaire que je comprends, que je contrôle, et que je peux quitter quand bon me semble.
Quant à ce que la religion apporte à l’univers, je dirai une certaine cohérence, du moins une colonne vertébrale. Il m’apparaissait difficile de dépeindre un monde médiéval sans sa constante majeure. La religion possédait une place capitale au Moyen-Âge. Je suis alors parti des deux pouvoirs qui régissaient la vie à cette époque : le pouvoir temporel, représenté par le roi, et le pouvoir spirituel, représenté par le pape. Politique d’un côté. Religion de l’autre. Sénéchal au milieu !

En ce qui concerne les créatures fantasy dites plus « classiques », elles ne sont en fait pas très loin… N’oublions pas que nous sommes dans un huis-clos, au sein même de la capitale de Méronne, en plein royaume humain. La perception même du monde est donc limitée aux remparts de la ville, et donc très lapidaire. L’univers de Sénéchal est vaste. J’évoque d’ailleurs dans le roman des « malbêtes » et des « races démoniaques » comme les augors, les varaks, les archaïs blancs et les archaïs noirs, les malsangs et les nains ! Et même si dans Sénéchal, nous ne découvrons pour le moment que des anges, les emprunts à la fantasy classique sont plus présents qu’il n’y paraît, du moins en ce qui concerne le world-building. Simplement, je ne les exploite pas pour le moment. Comme je l’ai dit, le monde est vaste et, en miroir au notre, les diverses peuplades « vivotent » chacune en leur province. Car, au regard de l’Histoire et en ce qui nous concerne, nous, européens, n’avons-nous pas dû attendre 1492 pour découvrir une civilisation par-delà l’océan atlantique ? Combien de temps avons-nous mis avant d’avoir de véritables contacts avec le continent asiatique ou africain ? Dans Sénéchal, les personnages évoquent ces races lointaines et en parlent comme des créatures terribles, mais ils n’ont en définitive que très peu (ou pas du tout) de contact avec elles.

En tout cas pour l’instant.

Vous semblez prendre un certain plaisir à échafauder des intrigues politiques…? Pourquoi un roman en huis-clos de cette sorte plutôt qu’une histoire plus épique à grande échelle ?

Je me permets une petite rectification : j’échafaude en fait plus d’intrigues politiciennes que politiques. Dans les intrigues politiciennes, il est souvent question d’ambition personnelle, de personnalité forte, d’un certain égoïsme, bref ! il est question de l’homme politique en lui-même plus que du contexte politique. C’est pourquoi le roman en huis-clos était, à mon sens, idéal. Cette oppression voulue à la fois par le lieu, par l’intrigue, mais aussi par la caboche même du personnage principal (caboche dans laquelle résonnent tous ses raisonnements et sentiments) était parfait pour exploiter ces relations, ces tensions, ces batailles d’égo, et les exacerber toutes. C’est d’ailleurs l’une des thématiques de Sénéchal. Comment des hommes de pouvoir, trop occupés à se tirer dans les pattes, à ressasser de vieilles querelles, à se poster dans l’opposition constante, en oublient que les problèmes, les vrais, campent devant leur porte ? Dans cette idée, il était superficiel de placer le roman dans une plus grande échelle géographique.

Philippe Gardeval n’est pas la plus fine lame du roman ni même un leader ultra-charismatique, qu’est-ce qui vous intéresse dans ce personnage ?

Il y a cinq ans, un homme que je ne nommerai pas, que nous connaissons fort bien et qui va nous quitter d’ici peu a dit : « Je serai un président normal, pas un président ordinaire. » Remplacez « président » par « sénéchal », et je crois que la déclaration est tout aussi vraie… Est-ce que je m’en suis inspiré ? De la personne, pas du tout. Du propos tenu, oui. Il n’en reste pas moins que je me tiens au courant de la vie politique et de ses aléas, et que j’en tire quelques inspirations.

J’ai trouvé alors très intéressant, dans le cadre du roman, de faire interagir un protagoniste dit « normal » dans un contexte qui ne l’est pas. Mon souhait était de croquer un personnage qui, endossant une telle charge politique, doute, raisonne, n’agit que lorsqu’une situation d’urgence l’impose, privilégie les compromis, observe plus qu’il ne prend part, perd du temps à la réflexion, (je parle évidemment du sénéchal, pas du président, bien sûr…). Philippe n’impose pas, il conseille. Il n’agit pas, il réfléchit. C’était une facette qui m’attirait bien plus que le sempiternel personnage invincible, sûr de lui, aux pouvoirs phénoménaux, rompus aux arts martiaux de toute sorte ou à la destinée toute tracée. Il y a de la difficulté à contrôler un tel bonhomme, je ne le nie pas. Il m’aurait été bien plus facile de décrire un personnage qui, armé de sa seule épée, terrasse à tour de bras cinquante briscards dix fois plus musclés que lui. Mais je n’aime pas la facilité. De fait, les seules armes que Philippe possède, ce sont ses pensées, ses paroles, sa plume. Je ne voulais ni d’un héros, ni d’un anti-héros. C’était donc le compromis parfait, en tout cas pour ce roman-là. Et ne vous y trompez pas, Philippe a quelques atouts bien cachés dans sa besace.

Comment se sont passées les premières rencontres avec vos lecteurs et, de façon plus générale, comment votre roman a-t-il été reçu ?

Les premières rencontres ont été très chaleureuses. J’ai cette image de Paris, il y a deux semaines, à la librairie la Dimension Fantastique, où les lectrices et lecteurs sont restés un peu plus longtemps autour de la table, se remémorant des scènes, débattant du roman, échafaudant des théories, me posant des questions. C’est vraiment une superbe sensation : savoir que sa petite création plaît, qu’elle fait vivre les imaginaires. Ensuite, il y a les contacts virtuels également qui sont assez nombreux. On vient m’apostropher sur les réseaux sociaux, et c’est franchement plaisant ! Pour ce qui est du reste, de manière générale, je ne sais pas encore comment le roman est reçu. Il faudra encore patienter un peu pour avoir de plus amples informations.

Sénéchal n’est pas un One shot…Que nous réservez-vous pour la suite ? D’autres projets en dehors de cette saga ?

Ce que je réserve pour la suite ? Il faudra tout simplement la lire, mes aïeux !
Non, plus sérieusement, il y a quelques petites surprises, notamment en début de tome 2. On en saura un peu plus sur le motif de la guerre qui menace Lysimaque. On commencera à comprendre un peu mieux le contexte géopolitique qui baigne le royaume. On assistera à un revirement de situation. Il y a encore des pions à placer, du contexte à mettre en place, des relations à étoffer. Au vu de ce que j’ai lu des critiques et entendu des retours, les lecteurs, apparemment, ne s’attendent pas à la fin, ce qui est plutôt bon signe !

Quels sont vos coups de cœurs littéraires / cinématographiques / sériesques du moment ?

Côté littérature, j’ai beaucoup aimé 1502 de Michael Ennis, et je suis en ce moment en plein dans Fortune de France de Robert Merle. Deux lectures impressionnantes.

Côté cinéma, les deux films qui m’ont marqué dernièrement sont : Premier Contact de Denis Villeneuve et Mommy de Xavier Dolan. Deux genres complètement différents, mais deux films puissants.

Côté série, je suis bon public. Il y a : House of Cards, Black Sails, Vikings, Outlander, Game of Thrones (Allez, dites-le : “évidemment”), et même Orange is the new black. De là à dire que j’ai un coup de cœur, non, mais c’est plaisant à regarder.

Un mot de fin pour les jeunes auteurs qui rêvent comme vous de publier un premier roman ?

Je dirai qu’il ne faut pas hésiter une seule seconde à se remettre en question. Sans pour autant tomber dans le dénigrement, ça va de soi. Ecrire, c’est apprendre, c’est tester, c’est sortir de sa zone de confort, c’est taquiner ses limites, les repousser, échouer, recommencer. Oui, je pense qu’il faut se faire mal quand on écrit.

Tous mes remerciements à Grégory Da Rosa pour cette interview !

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