L’Imaginaire en Littérature Générale

Dossier Littéraire

Nicolas Winter
Juste un mot
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15 min readNov 24, 2021

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Phénomène de plus en plus évident, l’irruption des littératures de l’imaginaire (comprendre science-fiction, fantastique, horreur ou encore fantasy) dans les rayons de littérature générale ne date pas d’hier.
En France, il existe pourtant une réticence historique des acteurs de la littérature blanche (terme rattaché à la fameuse collection Blanche de Gallimard depuis 1911) mais aussi de la presse dites « généraliste » sans même parler de certains libraires ou autres critiques établis à aller farfouiller du côté des mauvais genres.

L’imaginaire, nouvelle voie du succès ?

Cette particularité singulièrement franco-française explique aisément le plafond de verre qui existe entre les rayons de l’imaginaire et le reste. Même le polar, genre pourtant longtemps conspué à ses débuts, a su gagner ses lettres de noblesse auprès de l’intelligentsia, c’est dire !
Le public aurait-il donc une aversion pour l’imaginaire ? Ou est-ce justement l’appétence populaire pour les genres qui finit par les rendre infréquentables auprès de certains milieux snobs de la littérature française ?

C’est une question bien plus pertinente qu’il ne le semble de prime abord lorsque l’on constate le succès au cinéma et en série de l’imaginaire. De Squid Game à Game of Thrones en passant par l’univers Marvel/DC sans oublier le récent Dune de Denis Villeneuve et l’adaptation de Fondation par AppleTV, la place de l’imaginaire est aujourd’hui incontestable. L’imaginaire fait vendre, suscite l’engouement d’une large partie du public et ouvre de nouvelles perspectives intéressantes (comme l’univers unifié cinématographique à la Marvel). Il serait temps de remettre l’imaginaire à la place qu’il mérite et sans le carcan habituel du monde littéraire français à l’heure où L’Anomalie d’Hervé Le Tellier, second prix Goncourt le plus vendu de tous les temps (1.061.000 exemplaires à l’heure où l’on vous parle !), n’est autre qu’un livre de science-fiction pur et dur…publié en collection Blanche chez Gallimard !
Un beau retour aux sources quand on sait que le premier prix Goncourt, Force ennemie de John-Antoine Nau, était…un roman de science-fiction !

À gauche : Dune de Denis Villeneuve, À droite : Squid Game de Hwang Dong-hyeok

Honnis soit le genre !

Si l’on observe les publications des éditeurs dits « généralistes », on remarque de plus en plus de titres de science-fiction et de fantastique. Sans pour autant que cela ne soit mis en avant, au contraire.
Pire encore, la production d’imaginaire en littérature blanche représente entre un quart et un tiers de la production d’imaginaire totale selon l’Observatoire de l’Imaginaire !
Mot-tabou dans le milieu littéraire français, le terme de science-fiction apparaît pourtant très rarement dans les quatrième de couvertures : on l’évite soigneusement chez Gallmeister pour Dans la Forêt de Jean Hegland, aucune trace chez Actes Sud pour L’Épidémie d’Åsa Ericsdotter et surtout aucune mention pour L’Anomalie d’Hervé Le Tellier où l’on préfère même parler de « logique qui rencontre le magique ».
Est-ce là un phénomène qui ne touche que les maisons d’éditions et qui reflèterait par la même la phobie du grand public pour un genre qu’il connaît souvent mal voire pas du tout ?
Pas si sûr quand on s’intéresse à la presse généraliste et aux critiques autour de ces romans d’imaginaire planqués en littérature blanche, jugez-vous même :

  • Pour Le Monde, le roman Sœurs dans la guerre de Sarah Hall qui imagine une Angleterre après le Changement Climatique et la banqueroute financière sur fond de communautés autoritaristes, est une « fable et contre-utopie féministe »…
  • Pour Libération, Dans la Forêt de Jean Hegland, pur roman post-apocalyptique mâtiné de survivalisme et de sororité est une « dystopie distinguée » quand pour Télérama, le livre « pourrait agrandir la liste des bons vieux romans d’anticipation. »
  • Pour Le Soir et Isola d’Åsa Avdic, on concède du bout des lèvres qu’il s’agit d’un « thriller psychologique mâtiné de dystopie »…
  • Plus fort encore pour L’Express en parlant des Dents de Laits d’Helene Bukowski qui trouve que « Malgré le décor et l’ambiance, il ne s’agit pas d’un roman d’anticipation ni de morale environnementale sur ce que nous infligeons à notre planète, mais d’un texte profond sur l’être humain en situation extrême » !

Selon l’Observatoire de l’Imaginaire, 80% des articles des médias concernant des livres d’imaginaires s’intéressent à des ouvrages parus chez des éditeurs généralistes !
On voit donc clairement ici que le phénomène ne se limite pas à l’édition mais au monde tout entier — ou presque — de la littérature générale.
Reste maintenant à savoir qui du critique généraliste ou de l’éditeur a entretenu cette situation pour le moins absurde : est-ce l’éditeur qui a conditionné le critique ou le retour critique qui a conforté l’éditeur ?
Difficile à dire !
Ce qui est certain pourtant c’est que les chiffres de ventes confirment bien que le simple fait de faire de la science-fiction dans son roman n’est pas un obstacle en soi pour le grand public. Citons les 196.000 exemplaires des Enfants sont rois de Delphine de Vigan ou les 247.000 exemplaires de Dans la Forêt de Jean Hegland ! Un sacré succès !
Évidemment, on se gardera bien de faire de certains bestsellers une règle générale lorsque l’on en vient à parler de chiffres de ventes dans l’imaginaire puisque ceux-ci, dans le milieu qui nous concerne, n’ont rien en commun avec ces chiffres mirobolants. Affirmons au moins que le genre du récit n’est pas, en soi, une barrière systématique sur la route du succès.

De la science-fiction dans ma littérature !

Avec la pandémie et le retour en force de la science-fiction auprès du grand public, de plus en plus d’éditeurs de littérature générale jouent la carte de la dissimulation en pleine lumière. Au départ, l’idée était simple : rapatrier des classiques de la science-fiction parmi les collections de littérature générale, le plus souvent en poche, en remplaçant l’étiquette de science-fiction par celle, bien plus convenable et acceptable, d’ « anticipation ».
1984, Le Meilleur des Mondes ou encore Frankenstein sont passés par cette case de la respectabilité.
Plus récemment pourtant, les grandes maisons d’éditions se sont décidés à publier directement des livres d’imaginaire, notamment étrangers, dans leurs collections de littérature blanche en faisant des circonvolutions impressionnantes pour éviter de prononcer le mot science-fiction ou le mot fantasy. Si le terme d’anticipation a toujours le vent en poupe, on retrouve aussi tout un tas de mots plus acceptables comme « réalisme magique », « fable expérimentale » ou encore « dystopie ».
Ce dernier est d’ailleurs intéressant à plus d’un titre car depuis le succès de La Servante Écarlate et de son adaptation par Hulu ainsi que la montée en puissance des GAFAMs, il semblerait que le terme de « dystopie » soit en voie d’adoubement par la presse généraliste. On le retrouve d’ailleurs à toutes les sauces et les quatrièmes de couvertures n’hésitent désormais plus à en parler ouvertement. « Dystopie » ayant certainement une allure plus pointu et plus respectable que le terme honni et conspué de « science-fiction ».
C’est aussi une belle façon d’englober 1984 ou Le Meilleur des Mondes, les romans chouchous de la critique française dès que celle-ci désire parler de science-fiction sans le dire…

Avant de plonger plus spécifiquement dans ces publications dissimulées, distinguons tout de même trois grandes stratégies commerciales pour vendre de la littérature de l’imaginaire en littérature blanche :

  • L’importation directe dans les collections généralistes de romans d’imaginaire en ne l’affichant jamais ostensiblement. C’est le parti-pris de certains mastodontes du secteurs comme Gallimard, Actes Sud ou encore Flammarion.
  • Les « éditeurs Schrödinger » qui publient à la fois de la littérature blanche et de la littérature de l’imaginaire tels que L’Arbre Vengeur, Aux Forges de Vulcain, Quidam, Inculte, les éditions de l’Ogre et Au Diable Vauvert.
  • Les éditeurs de l’imaginaire infiltrés à travers des collections dédiées comme Mnémos et son Label ou Les Moutons Électriques et son Courant Alternatif.

Penchons-nous à présent sur des exemples plus spécifiques (et plus parlants) de romans de littérature générale qui auraient tout à fait leur place dans les rayons de l’imaginaire !

La liste des infiltrés

Commençons par un tour chez Albin Michel qui, non content d’avoir sa propre collection d’imaginaire avec Albin Michel Imaginaire et Gilles Dumay, se permettent de publier d’autres ouvrages purement science-fictifs et/ou fantastiques chez eux. On évitera de parler de Stephen King ou de Maxime Chattam pour se concentrer sur d’autres moins connus et qui, pourtant, entrent en catimini dans vos bibliothèques !
Par exemple, Friday Black de l’américain Nana Kwame Adjei-Brenyah où l’on retrouve pêle-mêle un parc d’attractions pour racistes en manque de sensations fortes, des clients-zombies dans une atmosphère post-apocalyptique ou encore une vraie dystopie que n’aurait pas renié Aldous Huxley.
Autre exemple chez Albin Michel, et toujours dans la collection Terres d’Amérique, Tous les noms qu’ils donnaient à Dieu d’Anjali Sachdeva où quasiment tous les textes sont des récits d’imaginaire : un pamphlétaire discute avec un Ange, sept jumelles naissent par le génie génétique et se mettent à mourir de façon mystérieuse, un pêcheur devient obsédé par une sirène et même une invasion extra-terrestre avec des oppresseurs qui désirent couper les mains de l’humanité toute entière !

Autre éditeur friand de récit imaginaires : Actes Sud. Comme Albin Michel, Actes Sud dispose déjà d’une collection dédiée avec Exofictions…mais cela ne l’empêche pas de planquer quelques dystopies dans sa poche et notamment dans sa collection dédiée au polar qui semble particulièrement à l’aise avec la dimension politique de ces œuvres !
Il suffit de lire L’Épidémie d’Åsa Ericsdotter dans lequel la société suédoise s’est métamorphosée en une dystopie fondée sur le culte de la minceur et l’élimination des obèses, ou de poursuivre par Isola d’Åsa Avdic où le lecteur attentif ne fera pas que parcourir une Suède dystopique mais trouvera un monde uchronique où l’URSS n’est jamais tombée et où la Seconde Guerre Froide bat son plein !
Mais il n’y a pas que les polars/thrillers dans la vie et Actes Sud planquent également bien d’autres romans d’imaginaires ailleurs. Le sublime Ils se noieront dans les larmes de leurs mères de Johannes Anyuru entretient le doute entre réalités parallèles, voyage temporel ou schizophrénie pour parler terrorisme et crimes contre l’humanité. De son côté, Johanna Sinisalo met en scène un troll dans la dérangeant Jamais avant le coucher du Soleil avant de causer de fin du monde et réalité parallèle dans Le Sang des fleurs qui voit la fin des abeilles et la répercussion de ce drame sur le reste du monde.
Ne parlons même pas d’Albert Sánchez Piñol et de son roman La Peau Froide (magistralement adapté au cinéma par Xavier Gens) où deux hommes repoussent des hordes de créatures maritimes une fois la nuit venue, ni de Pandore au Congo qui voit la découverte d’un peuple inquiétant, les Tectons, dans les entrailles de la terre.

Parmi les autres maisons d’éditions généralistes, terminons par quelques exemples particulièrement éloquents en la matière…
Les éditions de l’Olivier par exemple qui publient un pur récit d’horreur avec le Slade House de David Mitchell, lui aussi un écrivain spécialiste de l’imaginaire mais pourtant uniquement retrouvé en collection blanche ! Cartographie des Nuages, L’âme des Horlogers… pour ne citer qu’eux !
On ne peut s’empêcher de penser également à Carmen Maria Machado et à son incroyable recueil briseur de genres Son Corps et autres célébrations, véritable séisme littéraire qui fissure toutes les cases !
Flammarion aussi s’y met avec Cadavre Exquis d’Agustina Bazterrica, terrifiante et violente dystopie dans laquelle on mange de la viande humaine et où l’on élève des êtres humains comme du bétail.
Enfin Gallmeister, presque un cas d’école, qui publie régulièrement des livres d’imaginaire. Le dernier en date, Les Dents de Laits d’Helene Bukowski, nous invite dans un monde post-apocalyptique étrange qui flirte avec le fantastique et où la peur de l’étranger est devenue une norme sociétale. On se souviendra aussi de Sauvage de Jamey Bradbury dont la jeune héroïne cache un don très particulier qui confine vite à la malédiction….

Les petits éditeurs qui osent !

Après ce passage en revue des éditeurs de blanche traditionnels, il faut citer la myriade de petits éditeurs retrouvés sur les tables de littérature générale et qui, pourtant, nous offrent de sacrés beaux moments d’imaginaire.

Au premier rang, les géniales et audacieuses éditions de l’Ogre qui publient OLNI sur OLNI avec une joie sans cesse renouveler. Lors de la dernière rentrée littéraire, c’était Capitale Songe de Lucien Raphmaj qui venait bousculer son petit monde avec un roman de pure science-fiction post/trans-humaniste convoquant William Gibson et Antoine Volodine pour une balade hallucinée dans le futur. Autre bijou : La Maison des Épreuves de Jason Hrivnak, expérience horrifique totale et incroyable basée sur le jeu mortel née de l’amitié entre le narrateur et une femme qu’il connaît depuis toujours.
Enfin, impossible d’oublier Brûlées d’Ariadna Castellarnau où la dystopie rencontre le genre post-apocalyptique dans une épidémie de combustion et de cendres qui donnent le vertige.

Côté OLNI, les éditions Inculte en connaissent également un rayon !
C’est à eux que l’on doit la publication-suicide de 300 Millions de Blake Butler, sorte de pyramide noire inversée où l’horreur n’a pas de fond et où l’enquête d’un homme sur le gourou d’une secte sinistre fait s’effondrer toutes les barrières de la raison et de l’écriture. Moins abrupt mais tout aussi surprenant, Sirènes de Laura Pugno, où l’on suit Samuel, membre des yakuzas et survivant du Soleil Noir qui ronge la surface de la Terre. Samuel élève une espèce étrange appelée sirène…et qui finira par l’emmener vers les tréfonds de sa propre humanité. On voit ici que certains éditeurs n’ont pas froid aux yeux mais l’on est guère étonné de la part de la maison d’édition du Jerusalem d’Alan Moore et des Instructions d’Adam Levine, deux monstrueux objets littéraires déjà cultes.

…Après ces deux coups de projecteurs, citons pour finir Sonatine et sa publication régulière de littérature de genre (Les Somnambules ou encore Possession en sont de brillants exemples) mais aussi Agullo avec des livres aussi forts que Djinn City de Saad Z. Hossain ou plus récemment L’Oiseau de Sigbjorn Skaden !

Des collections de part et d’autre de la barrière

L’importation de la littérature de genre dans l’imaginaire n’est donc plus un phénomène à prouver. Il semble même aller crescendo avec les années.
Un phénomène d’autant plus remarquable que, comme nous l’avons dit plus haut, pas mal de maisons d’éditions généralistes possèdent désormais un pied dans le milieu de l’imaginaire par le biais de collections dédiées : Actes Sud avec Exofictions, Albin Michel avec Albin Michel Imaginaire, Fleuve Éditions avec Outrefleuve…sans parler des collections poches souvent affiliés à de bien plus grands groupes !

Si le phénomène inverse commence à se développer comme le prouve la création du Label chez Mnémos qui veut s’immiscer dans les rangs de la littérature blanche avec des titres aussi remarquables que Les Oiseaux du Temps ou Aucune Terre n’est promise, on constate aussi la migration de certains auteurs d’imaginaire vers la littérature blanche !
Xavier Mauméjean a quitté Mnémos pour Alma, Catherine Dufour navigue volontiers entre L’Atalante, Denoël et Seuil, Thierry Di Rollo a tenté l’aventure Gallimard/Denoël et que dire du cas Volodine, inventeur génial du genre post-exotique publié à l’origine chez Présence du Futur et à présent édité par Seuil, L’Olivier et Verdier ?!

La littérature blanche…dans l’imaginaire !

Mais si la porosité de l’imaginaire avec la littérature blanche ne semble pas prête de se démentir, l’inverse, elle, s’avère bien moins répandu.
En effet, les littératures de l’imaginaire cachent relativement peu de romans qui pourraient tout à fait relever de la littérature blanche. Un phénomène qui existe pourtant et qui fait que les adeptes de mauvais genres lisent aussi des romans plus « classiques ».
Car si l’on parle sans cesse du mépris du milieu littéraire français pour les genres, il serait bien hypocrite d’oublier que la plupart des lecteurs d’imaginaires… détestent volontiers la littérature blanche qu’ils perçoivent avec autant de stéréotypes que les lecteurs de blanche envers la science-fiction.
Est-ce là une réaction épidermique au dédain de l’establishment littéraire ? Ou la simple manifestation de la difficulté du lecteur à sortir de son terrain de jeux favori ?

Prenons à nouveau quelques exemples.
Avec Journal de Nuit de Jack Womack, le lecteur d’imaginaire lit peut-être un récit de science-fiction sur une société qui s’effondre mais il lit surtout le journal intime d’une gamine qui grandit dans l’adversité et qui se confronte à la brusque réalité d’États-Unis en pleine crise. Une réalité de plus en plus intolérante alors qu’elle-même découvre sa propre sexualité. Journal de Nuit, au fond, n’aurait aucun mal à être considéré comme un roman de littérature blanche. Encore faudrait-il que ce chef d’œuvre oublié soit remis en avant sur les étagères !

Côté fantasy, les romans de Guy Gavriel Kay sont des cas d’écoles. De l’aveu de tous, des Lions d’Al-Rassan aux Enfants de la terre et du ciel, l’écrivain débarrasse quasiment entièrement ses histoires d’éléments surnaturels, ne laissant que des relectures imagées de pan entiers de l’histoire humaine. Disons-le simplement, la « fantasy » de Guy Gavriel Kay ne déparerait pas à côté d’un Ken Follet dans les rayons.
Même chose, ou presque, pour Chloé Chevalier et son excellent cycle du Demi-Loup dans lequel aucun élément fantastique ne vient mettre le bout de son nez et qui raconte intrigues de cours et histoires familiales avec maestria et sensibilité.

Enfin, livre-maudit et livre-culte, Arslan de Mary Jane Engh a tout pour plaire au monde de l’édition généraliste. Dans cet univers où un obscur général du Turkestan a conquis la planète et mis à genoux les États-Unis, la petite bourgade de Kraftsville devient un laboratoire humain et politique. Génial, dérangeant, brillant, Arslan relève davantage de l’expérience sociale que du roman de science-fiction pur et dur. Un vrai tour de force qui attend toujours de trouver son public en France.

L’imaginaire, partout, tout le temps

D’autres auteurs, comme Nicolas Cartelet avec Petit Blanc, pourrait très bien écrire de la littérature blanche… affirmant à nouveau que les genres et les cases n’ont, au final, que peu de sens lorsque l’on en vient à parler littérature. En faisant fi des à priori et des clichés, les lecteurs gagnent un horizon des possibles aussi formidable que foisonnant, ouvrant en grand les portes de l’imagination.
Et après tout, qu’est-ce que la littérature dans son ensemble si ce n’est un acte d’imagination de la part de l’écrivain ?
Peu importe le genre, la littérature est toujours affaire d’imaginaire, tenez-vous le pour dit.

Auteur : Nicolas Winter

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Copyright illustration couverture : Bastien Lecouffe-Deharme

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